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.L'Express du 25/10/2004 .En 2003 un sondage (enquête Pisa, sous l'égide de l'OCDE menée dans 41 pays parmi les collégiens de 3ème) voit la Finlande triompher en compréhension écrite (lecture) et en mathématiques. ci-contre tableau paru dans Ouest-France du 7 décembre 2004
«Ici, l'élève est un client», prévient d'entrée de jeu Claude Anttila. Cette professeur aujourd'hui rattachée à la direction nationale de l'Education a enseigné trente-six ans au lycée français d'Helsinki et, pour elle, pas de doute: «Le modèle finlandais est le meilleur au monde.» Les résultats d'une récente étude internationale menée par l'OCDE (enquête Pisa) ne la contredisent pas: à 15 ans, le niveau des élèves finlandais surpasse de loin celui de tous leurs camarades européens . Premiers en lecture et en langues, ils sont aussi les plus éveillés et les meilleurs en maths.
Comment cela? «Si un enfant a des difficultés,
nous estimons que c'est notre faute, c'est à nous de
trouver une solution», explique le directeur de l'Office général de
l'enseignement, Kari Pitkanen. Pas de notes, pas de
redoublement, pas de programme obligatoire: jusqu'au bac, les élèves sont suivis
individuellement. Un psychologue est présent dans chaque établissement.
Les élèves dyslexiques sont suivis par un orthophoniste au sein même de l'école.
Mieux, en cas de difficulté dans une matière, ils sont aidés gratuitement par un
professeur en dehors des cours - un soutien dont bénéficie près de 1 élève sur 6
chaque semaine. Or là encore, le modèle scandinave semble avoir une nette avance sur d'autres... «Nous ne connaissons pas le corporatisme, assure Claude Anttila. Ici, quand un prof est absent, un autre le remplace au pied levé, quitte à chambouler son emploi du temps. De même, nous ne faisons pas de distinction entre surveillants et enseignants. Tous les profs sont chargés de veiller sur les élèves entre les cours. Et, s'ils veulent suivre des formations, ce qu'ils font chaque année, ils s'organisent sur leur temps libre.» Autant de bonne volonté n'est pas sans contrepartie… Entièrement gratuit (manuels, cantine et transports inclus), public à 99%, l'enseignement primaire et secondaire finlandais est aussi l'un des plus chers d'Europe: jusqu'au bac, l'éducation d'un élève coûte plus de 10 000 € aux contribuables. En France, la somme dépasse 12 000 €… |
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