|
Michel Camdessus a eu comme travail de préparer un projet pour la France qui s'inspire du modèle Danois. "la France pourrait diviser par deux sont taux de chômage" déclare-t-il. elle permettrait également de rattraper le taux croissance inférieur de 1 à 2 par rapport aux pays qui ses sont réformés. L'Express du 13/12/2004 Des assouplissements qui bénéficient aux employeurs, de
nouveaux droits pour les chômeurs: le gouvernement s'inspire du donnant donnant
à la danoise.
L'idée trotte dans la tête de Jean-Louis Borloo depuis un moment:
importer à l'intérieur de nos frontières la recette inventée au Danemark, la «flexisécurité».
De quoi s'agit-il?
En résumé: de rendre le marché du travail plus fluide... et moins précaire. L'idée est au cœur du tout récent rapport de Pierre Cahuc et Francis Kramarz, deux chercheurs en économie, remis au gouvernement le 6 décembre. A l'heure de l'adoption définitive de son projet de loi, le ministre de l'Emploi, du Travail et de la Cohésion sociale y croit fermement. Et pour cause.
A lui seul, le plan Borloo prévoit un allégement des
procédures de licenciement, l'assouplissement
des 35 heures et un contrôle renforcé des
chômeurs. Voilà pour le volet «flexibilité». Côté «sécurité», le
texte promet la création de 300 maisons de l'emploi,
le renforcement de la formation professionnelle
et de nouveaux droits au reclassement.
Mais ce n'est pas tout. Dans les couloirs de Matignon, deux nouvelles propositions sont aujourd'hui à l'étude, et non des moindres. La première, lancée par Jean-Louis Borloo au début de décembre, prône la création rapide d'un «contrat de travail intermédiaire». Bien plus généreux que l'obligation de reclassement personnalisé, déjà élargie par Borloo à toutes les entreprises, ce nouveau contrat permettrait à tous les salariés victimes d'un licenciement économique de conserver leur salaire et leur droit à la formation pendant douze, voire dix-huit mois. «L'idée, très simple, est d'éviter au maximum les ruptures de carrière», explique un proche du ministre de l'Emploi. Elle sera soumise aux partenaires sociaux dès cette semaine.
Le timing n'a pas été choisi par hasard. Car, au même moment, une autre
proposition agite le gouvernement, d'inspiration clairement libérale,
celle-là: alléger le coût des repos compensateurs pour
les employeurs. Concrètement, une journée de travail sup- plémentaire
ne donnerait plus droit, comme c'est souvent le cas aujourd'hui, à un jour
de récupération... Mais à moitié moins. «A défaut de
pouvoir remettre en question les 35 heures, nous tentons de faciliter le
recours aux heures supplémentaires!» clame un proche du dossier.
Donnant donnant: de nouveaux droits pour les chômeurs contre l'allégement du
coût du travail. Ou comment lancer un remake de la flexisécurité... version
française.
|
|