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Ces "British" obtiennent tout !                  le billet de Bernie

 

Avez-vous remarqué que le Royaume-Uni avait reçu dernièrement de nos ordonnateurs de Bruxelles l'autorisation de garder ses mesures de longueur, de capacité et de poids ancestrales et qu'il était dispensé d'adopter le système métrique ?

Quand je pense que l'Union européenne impose aux fromagers normands ses règles en matière de camembert, que les concombres des cultivateurs bataves ne doivent pas dépasser 10 millimètres de courbure, qu'il est interdit aux enfants de Constance de donner du pain rassis aux cygnes du Lac, que les pêcheurs bretons ont l'obligation de passer les fruits de mer à la douche si la distance entre le lieu de pêche et le port d'attache excède 50 kilomètres. Et voilà que le commissaire européen donne pour raison de sa décision "le respect des traditions et de la culture".

 

Il  y  a  deux  poids, deux mesures...

 

Il y a de toute évidence deux poids deux mesures, c'est le cas de le dire. Ne lui a-t-il pas manqué de bon sens une "once" (28,35 grammes, soit le 16e de la livre anglaise qui pèse 453,59 grammes) ?

Devant les reproches de ses collègues du continent, il tenta d'exciper de sa bonne foi en prétextant que c'est parce que le gros des échanges internationaux se fait entre la Grande Bretagne et les États-Unis, ajoutant pour couronner le tout et consacrer sa stupidité : "d'ailleurs la Birmanie et le Libéria utilisent également ces mesures naturelles" ! Merci, j'avais oublié ces deux Grands.

Ce commissaire ignore probablement qu'outre-Atlantique la "pinte" de bière fait 47 cl alors qu'à Londres elle en fait 56, qu'un gallon d'essence à Londres fait 4,55 litres alors qu'à New York il ne fait que 3,78 litres. Et j'ai vu dans de nombreux États d'Amérique sur les autoroutes d'immenses panneaux conseillant aux Américains de "se mettre au système métrique" ("think metric").

Nous aussi au Moyen âge nous avions les pieds, les pouces et les livres. Apparemment, Westminster n'est pas près d'adopter l'€uro. Visionnaire le Général qui nous disait de nous méfier de John Bull pour l'Europe.

La Manche Libre du 19 Février 2008

 

 

 

 

Bernie n'a pas tort de fustiger Bruxelles qui défendent les intérêts Britanniques et négligent les intérêts français.

Le site GPE avait déjà expliqué la raison des ces injustices.

En résumé tout se passe à Bruxelles dans les commissions formées de députés européens. Les Britanniques sont des champions du "lobbying" et interviennent en force dans les décisions des commissions.

Les français au contraire traîne une tradition de dilettantes. Nos députés européens ne sont pas assez formés pour ce travail : les  débats en commission se font en anglais, et le lobbying français est quasi inexistant. Et la commission qui a traité des camemberts ne semble pas avoir enregistré de grande opposition française à Bruxelles.

Cher Bernie, les méchants ne sont pas du côté où vous pensez (les anglais et L'Europe administrative) mais  chez nous. Les chers députés français brillent par leur incompétence : ils sont les seuls responsables des décisions prises en commission démocratique et eux seuls doivent rendre des comptes à la nation !

AG

La culture du lobbying

L'absence totale de culture du lobbying en France est également l'un des facteurs fondamentaux de la diminution de l'influence française à Bruxelles. "Structurellement, la mentalité française ne comprend pas bien le rôle du lobbying et y est franchement hostile. Ce qui n'est pas le cas des Anglais, qui apprennent dès l'école à tisser des réseaux . Il n'y a pas ici, par exemple, de corps d'élite totalement façonné. Il faut donc s'exprimer  de manière audible et compréhensible. Si je vois un fonctionnaire allemand et que je lui dit que j'ai fait l'ENA, cela ne suffit pas à le convaincre." explique Stéphane Desselas, directeur associé d'Athenora , un jeune cabinet de lobbying français.

Même chose pour Daniel Guéguen ancien directeur du COPA ( Comité des organisations professionnelles agricoles de l'IU) qui fustige le dénigrement des Français vis à vis du lobbying bruxellois :" Les Français sont arrogants  et ne comprennent rien au système bruxellois. Et l'État est le principal fautif . On essaie de faire croire aux français que l'intervention politique suffit pour orienter le débat, alors que nous qui travaillons au quotidien auprès des instances communautaires savons très bien que, pour réussir à faire passer ses idées ici, tout se passe par le bas et jamais par le haut."

Les effets désastreux de la position française

La manière dont les français ont mené la réforme  de la politique agricole commune ou les discours de Jacques Chirac sur la baisse de la TVA sur la restauration sont autant d'exemple  de l'inefficacité des Français dans les dossiers européens. Refusant de discuter sur les questions agricoles, les Français ont laissé passer les négociations et se sont retrouvés à la fin en minorité, obligés de céder.

Extraits d'un article paru dans Valeurs Actuelles du 13 mais 2005

 contact à Andre.Gendre@granville-douzelage.net