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La culture du lobbying L'absence totale de culture du lobbying en France est également l'un des facteurs fondamentaux de la diminution de l'influence française à Bruxelles. "Structurellement, la mentalité française ne comprend pas bien le rôle du lobbying et y est franchement hostile. Ce qui n'est pas le cas des Anglais, qui apprennent dès l'école à tisser des réseaux . Il n'y a pas ici, par exemple, de corps d'élite totalement façonné. Il faut donc s'exprimer de manière audible et compréhensible. Si je vois un fonctionnaire allemand et que je lui dit que j'ai fait l'ENA, cela ne suffit pas à le convaincre." explique Stéphane Desselas, directeur associé d'Athenora , un jeune cabinet de lobbying français. Même chose pour Daniel Guéguen ancien directeur du COPA ( Comité des organisations professionnelles agricoles de l'IU) qui fustige le dénigrement des Français vis à vis du lobbying bruxellois :" Les Français sont arrogants et ne comprennent rien au système bruxellois. Et l'État est le principal fautif . On essaie de faire croire aux français que l'intervention politique suffit pour orienter le débat, alors que nous qui travaillons au quotidien auprès des instances communautaires savons très bien que, pour réussir à faire passer ses idées ici, tout se passe par le bas et jamais par le haut." Les effets désastreux de la position française La manière dont les français ont mené la réforme de la politique agricole commune ou les discours de Jacques Chirac sur la baisse de la TVA sur la restauration sont autant d'exemple de l'inefficacité des Français dans les dossiers européens. Refusant de discuter sur les questions agricoles, les Français ont laissé passer les négociations et se sont retrouvés à la fin en minorité, obligés de céder. Extraits d'un article paru dans Valeurs Actuelles du 13 mais 2005 |
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